● Marcel HABERT - (Montfort-L'Amaury 1862 - Paris 1937) ●
Homme politique nationaliste français de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle.
L.A.S - St Sebastien, sd
1p in-4 - (20x26cm env)
" Mon cher Bertron,
Je ne veux pas laisser passer la semaine qui précède la bataille
sans t'envoyer mes encouragements et mes vœux de succès.
Je suis sûr d'avouer que les électeurs du quartier Gaillon rendront justice à ton intelligence (...)
et à ton patriotisme en t'envoyant siéger à l'hôtel de Ville.
Mais je tiens à te dire que le plus heureux de ton succès sera ton ami de vingt ans (...) "
Bel état de conservation - pliures centrales (=sera envoyée pliée en 4)
Envoi soigné / protégé
Informations complémentaires concernant le signataire de ce document :
Marcel Habert est le fils de François Henri Habert, chef de division à la Compagnie du PLM, et d'Anne-Marie Marguerite Callet, fille de l'architecte Félix-Emmanuel Callet.
Docteur en droit, Habert s'inscrivit au barreau de Paris en 1884 et devint secrétaire de la conférence des avocats. Il entra ensuite dans la magistrature, comme juge d'instruction.
Initialement de sensibilité monarchiste, Habert fut converti à l'idéal républicain nationaliste en 1888 par son ami Paul Déroulède, président de la Ligue des patriotes (LDP)1. Le jeune magistrat devint dès lors le fidèle bras-droit de Déroulède au sein de la LDP, dont il deviendra délégué général. Élu conseiller général boulangiste de Seine-et-Oise, Habert était partisan d'une république plébiscitaire. Il codirigea le journal Le Drapeau.
Il se présenta aux législatives de 1893, dans la circonscription de Rambouillet, sous l'étiquette de « Révisionniste rallié ». Devancé au premier tour par le républicain modéré Henri Janin, il l'emporta au second tour, le député républicain sortant (le radical Georges Vian) ne s'étant pas désisté. À la Chambre, il se signala par ses nombreuses interpellations et ses attaques contre les gouvernements opportunistes, notamment pendant le scandale de Panama.
Réélu - dès le premier tour - en 1898, Habert conserva son siège de député jusqu'en 1901. Lors de l'Affaire Dreyfus, il prit nettement position contre la révision du procès du capitaine et fit partie des antidreyfusards antisémites
Quand le président Félix Faure mourut, le 16 février 1899, la LDP décida de rendre hommage, par le dépôt d'une couronne mortuaire, à l'un de ses cofondateurs et à un républicain intègre qui n'avait pas pris le parti de Dreyfus. Ayant appris que la ligue serait exclue de ces funérailles officielles, Habert se rendit le 22 février au ministère de l'Intérieur, où il chercha vainement à convaincre le chef de cabinet du ministre d'autoriser cet hommage2. Ainsi, le lendemain 23 février, jour des funérailles, la LDP organisa une manifestation qui tourna à la tentative de coup d’État. Habert était aux côtés de Déroulède quand celui-ci saisit la bride du général Roget, qui ramenait ses troupes à la caserne de Reuilly - via la place de la Nation - après la cérémonie au Père-Lachaise. Les deux chefs ligueurs (qui, selon Joseph Reinach, attendaient plutôt le général de Pellieux, qui s'était ravisé au dernier moment3) tentèrent en vain de convaincre le général de marcher sur l’Élysée pour en chasser le dreyfusard Émile Loubet et y installer une république plébiscitaire. Arrêtés à l'issue de cette tentative maladroite et mal préparée, Déroulède et son disciple furent acquittés en cour d'assises le 31 mai suivant.
Quelques semaines plus tard, le nouveau gouvernement Waldeck-Rousseau, anticipant un regain d'agitation nationaliste à l'occasion du procès de Rennes, procéda à une série d'arrestations qui conduisirent notamment aux événements du « Fort Chabrol ». Visé par une inculpation pour complot contre la sécurité de l’État, Habert se réfugia à Bruxelles. Il se rendit cependant à la convocation de la Haute Cour en décembre 1899 et fut condamné, le 23 février 1900, à cinq années de bannissement. Exilé en Belgique avant de rejoindre Déroulède à Saint-Sébastien, Habert fut déchu de son mandat de député le 4 mars 1901 et dut attendre décembre 1904 pour revenir en France.
Après un échec (contre Edmond Vian, fils de son concurrent de 1893) aux législatives de 1910 à Rambouillet, Habert fut élu au conseil municipal de Paris, où il représenta le quartier de Rochechouart de 1911 à 1919. Malgré plusieurs tentatives (19274, 19295 et 19316), il ne fut plus reconduit à ce mandat.
Officier de réserve, Marcel Habert rejoignit l'armée en 1914, prit part aux combats au sein du 171e régiment d'infanterie et obtint le grade de capitaine. Décoré de la Croix de guerre, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en mars 1916 sur proposition du général Joffre7.
Après la guerre, Habert, membre de l'UNC, fondateur de l'Union Nationale Républicaine, se présenta aux élections de 1919 sur la liste du Bloc national et fut élu à la Chambre bleu horizon. Contrairement à ses mandats précédents, qu'il avait menés dans l'opposition d'extrême-droite, il siégea dans le groupe de l'Entente républicaine démocratique, composante de la nouvelle majorité de droite. Il ne se représenta pas en 1924.
SOURCE : wikipedia
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